Anna Göldin, souvent considérée comme la dernière sorcière d'Europe, fut accusée de sorcellerie en Suisse au 18ème siècle. Voici un résumé de son histoire :
Le Contexte Historique :
Anna Göldin vivait à Glaris, un canton suisse, à une époque où les accusations de sorcellerie étaient en déclin, mais pas encore totalement éradiquées. Elle était domestique dans la maison d'un médecin local, Johann Jakob Tschudi.
Les Accusations :
En 1782, Anna fut accusée d'avoir ensorcelé l'une des filles de la famille Tschudi. La jeune fille aurait commencé à avoir des convulsions et à trouver des aiguilles dans son lait, ce qui fut attribué à la magie noire. Anna fut accusée d'avoir introduit ces aiguilles par des moyens surnaturels.
Le Procès :
Le procès d'Anna Göldin fut marqué par des irrégularités et un manque de preuves concrètes. Néanmoins, sous la pression de la famille influente Tschudi, elle fut jugée coupable de sorcellerie et de tentative de meurtre. Elle fut exécutée par décapitation le 13 juin 1782.
Les Conséquences et Réhabilitation :
Ce procès, bien que reflétant les superstitions persistantes de l'époque, provoqua une certaine indignation parmi les intellectuels européens qui le considéraient comme une injustice. En 2008, plus de 220 ans après sa mort, le gouvernement du canton de Glaris réhabilita officiellement Anna Göldin, reconnaissant qu'elle avait été victime d'un meurtre judiciaire.
L'Impact Culturel :
L'affaire Anna Göldin est souvent citée comme un exemple de l'impact destructeur des superstitions et des préjugés. Elle a inspiré divers ouvrages littéraires et recherches historiques, contribuant à la prise de conscience des injustices commises au nom de la chasse aux sorcières.
Anna Göldin reste un symbole poignant des dangers des préjugés et des accusations sans fondement.
L'affaire Anna Göldin est particulièrement tragique non seulement en raison de l'injustice de son accusation, mais aussi des souffrances qu'elle a endurées avant son exécution. Voici des détails supplémentaires sur les tortures qu'elle a subies :
Autres détails effrayant : L'Arrestation et l'Interrogatoire
Après son arrestation en février 1782, Anna Göldin fut emprisonnée et soumise à un interrogatoire intense. Les autorités voulaient obtenir une confession de sa part, et les méthodes employées furent brutales.
Les Tortures Subies :
1. **Roue de l'Inquisition** : Anna fut probablement soumise à une forme de torture appelée la "roue de l'inquisition" ou la "torture de la roue". Cette méthode consistait à étendre le corps de la victime sur une roue, les membres étant fixés et étirés, provoquant des douleurs intenses.
2. **Étirement et Écrasement** : Une autre technique courante était l'étirement des membres à l'aide de cordes et de poulies, souvent combinée avec l'écrasement des os par des dispositifs spéciaux. Ces méthodes visaient à briser la volonté de la victime et à la forcer à avouer des crimes imaginaires.
3. **Privation de Sommeil et d'Alimentation** : Anna fut également soumise à la privation de sommeil et d'alimentation, des techniques de torture psychologique destinées à épuiser physiquement et mentalement la victime, la rendant plus susceptible de confesser sous la pression.
Les Conditions de Détention :
Les conditions de détention d'Anna étaient extrêmement dures. Les prisons de l'époque étaient insalubres, mal ventilées et souvent infestées de vermine. Les détenus étaient souvent enchaînés dans des cellules sombres et humides, sans accès adéquat à la nourriture ou aux soins médicaux.
La Confession et l'Exécution :
Sous la pression et la torture, Anna Göldin finit par avouer des faits qu'elle n'avait probablement pas commis. Le 13 juin 1782, elle fut décapitée publiquement, une méthode d'exécution relativement "rapide" par rapport aux bûchers souvent utilisés pour les condamnés pour sorcellerie, mais néanmoins cruelle et inhumaine.
lES Conséquences Posthumes :
Les conditions de son procès et les tortures qu'elle a subies ont suscité l'indignation de certains contemporains et, plus tard, des historiens. Sa réhabilitation en 2008 par les autorités de Glaris a été une reconnaissance tardive de l'injustice dont elle fut victime.
L'affaire Anna Göldin est un exemple tragique des abus du système judiciaire et des superstitions qui ont conduit à des souffrances humaines immenses. Elle reste un symbole des dangers de l'intolérance et de la persécution basée sur des croyances irrationnelles.